Lindholm,Megan-Le dernier magicien(Wizard of the Pigeons)(1985).OCR.French.ebook.AlexandriZ.pdf

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Le Dernier Magicien
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Megan Lindholm
Alias
Robin Hobb
LE DERNIER MAGICIEN
Traduit de l’amricain par Sylvie Denis
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ICARES
Une collection grand format pour
les romans événements de l’imaginaire.
Titre original :
Wizard of Pigeons
Texte original © 1986, Megan Lindholm Ogden
Traduction française © Les éditions MNEMOS,
Novembre 2003
15, Passage du Clos-Bruneau
75005 PARIS
ISBN : 2-911618-11-4
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Pour Mike et ta dame au grand chapeau de paille, de la part
de toutes les filles de la joyeuse maison d’Elsie, et tout
spécialement de celle d’Esmeralda Squarmish.
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Chapitre I
Il était une fois, très loin sur la côte ouest d’un continent de
l’hémisphère Nord, une ville nommée Seattle. Elle n’était pas
exactement célèbre pour ses plages ensoleillées, mais elle était
bien arrosée par les pluies, si bien que ses habitants avaient
coutume de l’appeler « La Cité d’émeraude », à cause du vert de
ses arbres.
Cette ville possédait autre chose. Une sorte de
bienveillance qui se déversait avec la pluie sur les étrangers. En
plus chaleureux.
Dans cette ville vivait un magicien.
On ne le considérait pas comme tel, car même en ce temps-
là, les magiciens devenaient plus rares chaque année. Il menait
une vie simple dans les rues, passant au milieu de ses habitants
tel le vent qui souffle, invisible, parmi les fleurs, et dont on sent
pourtant la présence. Les rares personnes qui le connaissaient
l’appelaient le Magicien, tout simplement.
Une foule de rumeurs venait compenser le peu que l’on
savait sur son passé. Certains disaient qu’il était ingénieur et
avait participé à quelque lointaine bataille, dont il était revenu
avec des souvenirs si épouvantables qu’il ne pouvait les
supporter. D’autres disaient que non, que c’était un érudit, l’un
de ceux qui avaient refusé de participer à cette guerre lointaine.
C’était pour cette raison qu’il vivait dans les rues de la cité, sans
nom ni domicile.
D’autres encore affirmaient qu’il était plus vieux que la ville
elle-même, et d’autres qu’il venait d’arriver, à peine un jour ou
deux auparavant. Mais ce que les gens disaient de lui importait
peu. Ce qui comptait, c’était ce qu’il faisait. Ou ne faisait pas,
comme l’aurait aussitôt souligné Cassie.
À Seattle, c’est en automne que le ciel est bleu. Le soleil
brille sur les quais et l’on pardonne à la ville ses péchés, tant
mortels que véniels. Ces jours-là, les cris des mouettes
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