1 L'once de Naples vaut à peu près onze livres dix sous de France. 2 Avec quel art l'âme des tyrans se trouve ici développée ! combien de révolutions expliquées par ce seul mot ! 3 L'on prévient le lecteur que les noms des conjurés de cette célèbre affaire sont ici tous déguisés. 4 Esprit de la révolution de Stockholm, n'auriez-vous point, par hasard, passé dans Paris ? 5 Voyez dans La Fontaine la fable ingénieuse des Grenouilles qui demandent un roi. Malheureux habitants de ce globe, voilà votre histoire à tous ! 6 C'est celui qu'Ankerstrœum tua en 1789. 7 Ceux qui ont vu de près cette femme, aussi célèbre par son esprit que par ses crimes, la reconnaîtront suffisamment ici, pour se persuader qu'elle a été peinte d'après nature. 8 Ce fouet est de nerf de bœuf ; on y attache trois aiguillettes de cuir d'élan. Chaque coup fait sortir le sang : rien ne vaut l'usage de ces instruments pour ceux qui chérissent, soit activement, soit passivement, les plaisirs de la flagellation. Quand on veut les rendre plus cruels, on garnit les lanières de pointes d'acier ; leurs cinglons, alors, enlèvent la chair sans le moindre effort ; appliquée d'un bras vigoureux, on en mourrait avant le centième coup. Tous les Russes voluptueux ont de ces fouets plus ou moins garnis. 9 Épingles très petites. (N. de l'éd.) 10 Cette habitude est d'une telle force, que ceux qui y sont sujets ne peuvent s'en passer, et ne le feraient peut-être pas sans danger ; ils éprouvent, à l'époque où ils sont accoutumés de renouveler cette cérémonie, des chatouillements d'une ma grande violence, qu'ils ne peuvent les apaiser qu'à coups de fouet. voyez l'Histoire des flagellants, par l'abbé Boileau ; l'excellente traduction de Meibomius, par Mercier de Compiègne. 11 Les cinquante verstes font à peu près quinze lieues de Francs. 12 Il en existe, à Tiflis, plus que de musulmans ; ce sont eux qui possèdent le plus grand nombre d'églises. 13 On se rappelle que c'est le nom de Mme de Borghèse. 14 Puissent ces excellents principes, en germant dans de bonnes têtes, y anéantir à jamais les dangereux préjugés qui nous font regarder ces passions comme des ennemies tandis que c'est d'elles seules que naît l'unique félicité que nous puissions espérer sur la terre. 15 Il faut se reporter ici au temps où cela fut écrit. 16 Il n'en est pas de même chez les peuples qui, par un faux mouvement de philosophie, crurent détruire la superstition en pillant les autels. Que leur reste-t-il maintenant ? Même préjugé et plus aucune richesse... Les imbéciles ! méconnaissant la main qui les faisait agir, ils croyaient abolir le culte, et ne faisaient que lui prêter des forces ; vils instruments des coquins qui les remuaient, les malheureux croyaient servir la raison, quand ils n'engraissaient que des pourceaux. Les révolutions religieuses se préparent par de bons ouvrages, par de l'instruction, et se terminent par l'extinction totale, non des hochets de la stupidité religieuse, mais des scélérats qui la prêchent et qui la fomentent. 17 Marie-Antoinette de France. 18 On a remarqué qu'il n'y avait jamais eu tant de règlements de police, de lois relatives aux mœurs, etc., que dans les dernières années des règnes de Charles Ier et de Louis XVI. 19 Ce n'était que lorsque la patrie était en danger que les Romains nommaient un dictateur. 20 Cette esquisse est d'après nature. 21 L'once vaut 11 liv. 10 s. 22 Les premiers mouvements de la nature ne sont jamais que des crimes ; ceux qui nous portent à des vertus ne sont que secondaires, et jamais que le fruit de l'éducation, de la faiblesse ou de la crainte. L'individu qui sortirait des mains de la nature pour être roi, qui, par conséquent, n'aurait point reçu d'éducation et deviendrait, par sa nouvelle position, le plus fort des hommes et à l'abri de toute crainte, celui-là, dis-je, se baignerait journellement dans le sang de ses sujets : ce serait, cependant, l'homme de la nature. 23 Voyez, à ce sujet, le discours de l'évêque de Grenoble, dans le premier volume de Justine, pages 348 et suivantes. 24 C'est l'usage en Italie de faire son maquereau de son confesseur ; rien ne s'allie, près des grands, comme ces deux états, et les prêtres un peu intrigants les exercent communément très bien à la fois. 25 On nous avait fait, dans Justine, la mauvaise chicane de n'avoir introduit sur la scène que des scélérats masculins. Nous voici, grâce au ciel ! à l'abri de ces reproches désolants. Hélas ! le mal, l'une des premières lois de la nature, se manifeste à peu près d'une manière égale sur toutes les productions de la nature ; plus les individus sont sensibles, et plus la main de cette nature atroce les courbe sous les lois invincibles du mal ; et voilà d'où vient que les femmes n'y portent avec plus de chaleur et plus de raffinements que les hommes. Mais tous sont mauvais parce qu'ils doivent l'être ; il n'y a d'absurde et d'injuste dans tout cela que les lois de l'homme, osant avoir l'imbécile et vaine prétention de réprimer ou de combattre celles de la nature.
Cossynieur