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Laisse-toi aimer
J.M. + J.T.
1. Ma Mère chérie, mon prêtre saint,
Quand vous lirez ces lignes, votre petite Louange de gloire ne chantera plus sur la terre, mais elle
habitera l'immense Foyer d'amour ; vous pourrez donc la croire et l'écouter comme étant « le
porte-voix » du bon Dieu. Mère chérie, j'aurais voulu vous dire tout ce que vous avez été pour moi.
Mais l'heure est si grave, si solennelle... je ne veux point m'attarder à vous dire des choses que je
croirais diminuer en voulant vous les exprimer avec des mots. Ce que vient faire votre enfant, c'est
vous révéler ce qu'elle sent, ou pour dire plus vrai : ce que son Dieu, aux heures de recueillement
profond, de contact unifiant, lui a fait comprendre.
2. « Vous êtes étrangement aimée », aimée de cet amour de préférence que le Maître ici-bas eut
pour quelques-uns et qui les emporta si loin. Il ne vous dit pas comme à Pierre : « M'aimes-tu plus
que ceux-ci ? » Mère, écoutez ce qu'Il vous dit : « Laisse -toi aimer plus que ceux-ci ! c'est-à-dire
sans craindre qu'aucun obstacle n'y soit obstacle, car je suis libre d'épancher mon amour en qui il
me plaît ! " Laisse -toi aimer plus que ceux-ci ", c'est ta vocation, c'est en y étant fidèle que tu me
rendras heureux, car tu magnifieras la puissance de mon amour. Cet amour saura refaire ce que tu
aurais défait : " Laisse -toi aimer plus que ceux-ci ". »
3. Mère tant aimée, si vous saviez avec quelle certitude je comprends le plan de Dieu sur votre
âme ; c'est comme dans une immense lumière qu'il m'apparaît et je comprends aussi que là-Haut je
vais remplir à mon tour un sacerdoce sur votre âme. C'est l'Amour qui m'associe à son oeuvre en
vous : oh, Mère, qu'elle est grande, adorable de la part de Dieu ! qu'elle est simple pour vous, et
c'est justement ce qui la rend si lumineuse ! Mère, laissez -vous aimer plus que les autres, cela
explique tout et empêche l'âme de s'étonner...
4. Si vous le lui permettez, votre petite hostie passera son Ciel au fond de votre âme : elle vous
gardera en société avec l'Amour, croyant à l'Amour ; ce sera le signe de son habitation en vous. Oh,
dans quelle intimité nous allons vivre. Mère chérie, que votre vie se déroule aussi dans les Cieux, là
où je chanterai en votre nom le Sanctus éternel : je ne ferai rien sans vous devant le trône de Dieu ;
vous savez bien que je porte votre empreinte et que quelque chose de vous-même a paru avec votre
enfant devant la Face de Dieu. Je vous demande aussi de ne rien faire sans moi, vous me l'avez
permis. Je viendrai vivre en vous, cette fois je serai votre petite Mère : je vous instruirai, afin que
ma vision vous profite, que vous y participiez et que, vous aussi, vous viviez de la vie des
bienheureux !
5. Mère vénérée, Mère consacrée pour moi dès l'éternité, en partant je vous lègue cette vocation qui
fut mienne au sein de l'église militante et que je remplirai désormais incessamment en l'église
triomphante : « Louange de gloire de la Sainte Trinité ». Mère, « laissez -vous aimer plus que
ceux-ci » : c'est comme cela que votre Maître veut que vous soyez louange de gloire ! Il se réjouit
d'édifier en vous par son amour et pour sa gloire, et c'est Lui seul qui veut opérer, quand même vous
n'auriez rien fait pour attirer cette grâce sinon ce que fait la créature : oeuvres de péchés et de
misères... Il vous aime ainsi, Il vous aime " plus que ceux-ci ", Il fera tout en vous, Il ira jusqu'au
bout : car quand une âme est aimée par Lui à ce point, sous cette forme, aimée d'un amour
immuable et créateur, d'un amour libre qui transforme comme il Lui plaît, oh ! que cette âme va
loin !
6. Mère, la fidélité que le Maître vous demande, c'est de vous tenir en société avec l'Amour, c'est de
vous écouler, de vous enraciner en cet Amour qui veut marquer votre âme du sceau de sa puissance,
de sa grandeur. Vous ne serez jamais banale, si vous êtes éveillée en l'amour ! Mais aux heures où
vous ne sentirez que l'écrasement, la lassitude, vous Lui plairez encore si vous êtes fidèle à croire
qu'Il opère encore, qu'Il vous aime quand même, et plus même : parce que son amour est libre et que
c'est ainsi qu'Il veut se magnifier en vous ; et vous vous laisserez aimer « plus que ceux-ci ». C'est,
je crois, ce que cela veut dire... Vivez au fond de votre âme ! Mon Maître me fait lumineusement
comprendre que là Il veut créer des choses adorables : vous êtes appelée à rendre hommage à la
Simplicité de l'être divin et à magnifier la puissance de son Amour. Croyez son « porte-voix » et
lisez ces lignes comme venant de Lui. +
( Elisabeth illustre maintenant ses convictions avec une longue citation de sainte Angèle de Foligno.
Ce sont tous des mots adressés par Jésus ou par l'Esprit Saint à sainte Angèle .)
7. « Oh ! je t'aime, je t'aime plus qu'aucune autre personne qui soit en cette vallée !...
C'est « moi » qui viens, et je t'apporte la joie inconnue... je vais entrer au fond de toi.
O mon épouse ! Je me suis posé et reposé en toi ; maintenant possède-toi et repose-toi en moi !...
Aime-moi ! toute ta vie me plaira, pourvu que tu m'aimes !... Je ferai en toi de grandes choses, je
serai connu en toi, glorifié, clarifié en toi !... »
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