tome2_sermons_cure_ars.doc

(938 KB) Pobierz
Tome II

 

Tome 2 des sermons du curé d'Ars

Les 4 tomes des sermons du curé d'Ars sont édités par sermons.free.fr

Ils peuvent être commandés à sermons@free.fr

 

4 tomes sont vendus  75 Euros

1 seul tome est vendu 18,75 Euros

Table des matières

 

Dimanche de Quasimodo              2

Sur la Confession pascale.              2

2ème Dimanche après Pâques              14

Sur la Persévérance              14

3ème dimanche après Pâques              31

Sur les Afflictions              31

5ème dimanche après Pâques              44

Sur la Prière              44

Sur les Rogations et les Processions              61

L'Abstinence et les Quatre-Temps              61

Pour le jour de l’Ascension              76

Pour le jour de la Fête-Dieu.              91

2ème dimanche après la Pentecôte              105

Sur la sainte Messe              105

3ème dimanche après la Pentecôte              124

Sur la miséricorde de Dieu              124

3ème dimanche après la Pentecôte              139

Sur la miséricorde de Dieu envers le Pécheur.              139

4ème dimanche après la Pentecôte              149

Sur l'Espérance              149

5ème dimanche après la Pentecôte.              166

Sur le deuxième Commandement de Dieu              166

6ème dimanche après la Pentecôte              183

Sur la Communion              183

7ème dimanche après la Pentecôte              201

Sur la fausse et vraie Vertu              201

7ème dimanche après la Pentecôte              219

Sur le Mensonge              219

7ème dimanche après la Pentecôte              235

Nécessité de faire de bonnes œuvres              235

8ème dimanche après la Pentecôte              253

Sur le jugement particulier              253

9ème dimanche après la Pentecôte              267

Sur les larmes de Jésus-Christ              267

10ème dimanche après la Pentecôte              285

Sur l’orgueil              285

11ème dimanche après la Pentecôte              301

Sur le jugement téméraire              301

11ème dimanche après la Pentecôte              318

Sur la Médisance              318

11ème dimanche après la Pentecôte              333

Sur les péchés cachés en confession              333


Dimanche de Quasimodo

Sur la Confession pascale.

 

Erat autem proximum Pascha, dies festus Judœorum.
La fête de Pâques, qui était la grande fête des Juifs, était proche.
(S. Jean, VI, 4.)

 

Oui, M.F., le voilà arrivé et passé ce temps heureux où tant de chrétiens ont quitté le péché, le démon, et ont arraché leurs pauvres âmes d'entre les griffes de l'enfer, pour se remettre sous le joug aimable du Sau­veur. Ah ! Plût à Dieu que nous fussions nés dans le temps heureux des premiers chrétiens, qui voyaient venir ce moment avec une sainte allégresse ! O beau jour ! O jour de salut et de grâce, qu'êtes-vous devenu ? Où sont ces joies saintes et célestes qui font le bonheur des enfants de Dieu ? Oui, M.F., ou ce temps de grâces tournera à notre salut ou il tournera à notre perte : il sera la cause de notre bonheur si nous correspondons aux grâces qui nous sont offertes dans ce moment pré­cieux, ou il tournera à notre perte si nous n'en profitons pas ou que nous en abusions. – Mais, me direz-vous, que veut dire ce mot de Pâques ? – Vous ne le savez donc pas, mon ami ? Eh bien ! écoutez-le et vous allez le savoir. Cela veut dire passage, c'est-à-dire sortie de la mort du péché et passage à la vie de la grâce. D'après cela, vous allez voir si vos pâques sont bonnes, et si vous pouvez être tranquilles, surtout vous, nos braves gens, qui vous contentez d'accomplir le commandement de l'Église, de faire seulement une confession et une communion pour Pâques.

 

I. – Pourquoi est-ce, M.F., que l'Église a établi le saint temps de Carême ? – C'est, me direz-vous, pour nous préparer à célébrer dignement le saint temps de Pâques, qui est un temps où le bon Dieu semble redoubler ses grâces, et excite le remords de nos consciences pour nous faire sortir du péché. – C'est très bien, mon ami, c'est ce que vous enseigne votre catéchisme ; mais si je demandais à un enfant quel est le péché de ceux qui ne font point de pâques ? II me répondrait tout simplement que c'est un gros péché mortel ; et si je lui disais : Com­bien faut-il de péchés mortels pour être damné ? Il me dirait : Un seul suffit, si l'on meurt sans en avoir obtenu le pardon. Eh bien ! mon ami, que dites-vous de cela ? Vous n'avez point fait de pâques ? – Eh non ! me direz-vous. – Mais, puisque vous n'avez point fait de pâques, et que de les manquer c'est un péché mortel, vous serez donc damné. Qu'en pensez-vous, mon ami ? N'est-ce pas, cela ne vous fait rien ? – Ah ! vous avez bien raison, dites­-vous en vous-même ; mais si je suis damné, je ne serai pas le seul. – A la bonne heure, si cela ne vous fait rien, si vous aimez autant être damné que sauvé, il fau­dra aussi vous en consoler ; si vous espérez adoucir votre malheur en vous refiant que vous ne serez pas seul, il ne faudra donc plus vous tourmenter. Pauvre âme ! que dites-vous du langage que tient ce corps de péché où vous avez le malheur d'habiter ? Oh ! que de larmes vous allez répandre pendant l'éternité ! Oh ! que de gémissements ! Oh ! que de hurlements vous allez pous­ser dans les flammes, sans espérer d'en sortir ! Oh ! que vous êtes malheureux d'avoir tant coûté à Jésus-Christ, et vous en voir séparé pour jamais ! Pourquoi, M.F., n'avez-vous point fait de pâques ? – C'est, me direz-vous, parce que je n'ai pas voulu. – Mais si vous mou­rez dans cet état, vous serez damné. – Tant pis ! – Eh bien ! dites-moi, croyez-vous avoir une âme ? – Ah ! je sais bien que j'ai une âme. – Mais, peut-être croyez-­vous que, quand vous serez mort, tout sera fini ?- Ah ! vous pensez en vous-même : Je sais bien que notre âme sera heureuse ou malheureuse, selon qu'elle aura bien ou mal fait. – Et qui peut la rendre malheureuse ? – C'est le péché, me direz-vous. – Vous vous sentez coupable de péché, donc je conclus que vous êtes damné. N'est-­ce pas, mon ami, vous êtes bien venu vous confesser une fois ou deux ; mais vous vous en êtes tenu là. Pour­quoi cela ? C'est que vous n'avez pas voulu vous corriger et que vous aimez autant vivre dans le péché et être damné, que de le quitter pour être sauvé. Vous voulez être damné ? Eh bien ! ne vous inquiétez pas, vous le serez bien. – N'est-ce pas, ma sœur, vous avez laissé passer les pâques sans vous confesser ; le Carême, vous avez vécu dans le péché, et à Pâques aussi ; pourquoi cela ? En voici la raison : c'est que vous n'avez plus de religion, que vous avez perdu la foi, que vous ne pensez plus qu'à vous réjouir un peu dans le monde, en atten­dant que vous soyez jetée dans les flammes. Nous vous verrons, ma sœur, oui, nous vous verrons un jour ; oui, nous verrons vos larmes, votre désespoir ; je vous recon­naîtrai, du moins, je crois ; vous vous serez perdue, vous en êtes bien la maîtresse. Oui, M.F., tirons le ban­deau, laissons cachées toutes ces ordures dans les ténè­bres jusqu'au jour du jugement.

Examinons maintenant ce que c'est que la confession et la communion de ceux qui se contentent d'une fois tous les ans, et nous verrons s'ils ont lieu d'être tran­quilles ou non. Mon ami, si pour faire une bonne con­fession, il suffisait de demander pardon à Dieu, de dé­clarer ses péchés et de faire quelques pénitences, le péché, dont la religion nous fait un monstre, n'aurait rien qui dût tant nous effrayer ; rien ne serait plus facile que de réparer la perte de la grâce de Dieu, et de suivre le chemin qui conduit au ciel, qui est cependant si diffi­cile selon Jésus-Christ même. Écoutez le langage qu'il tient à ce jeune homme, qui lui demandait s'il y en au­rait bien de sauvés et si le chemin qui conduit au ciel est bien malaisé à suivre : Que lui répond le Sauveur ? « Oh ! que ce chemin est étroit ! Oh ! qu'il y en a peu qui le suivent ! Oh ! que parmi ceux qui le commencent, peu vont jusqu'au bout[1]. » En effet, M.F., après avoir vécu une année entière sans gêne, sans contrainte, ne restant occupé que de vos affaires temporelles, de vos biens, ou même de vos plaisirs, sans vous mettre en peine de vous corriger, ni de travailler à acquérir les vertus qui vous manquent ; vous viendrez seulement dans la quinzaine de Pâques, toujours le plus tard que vous pourrez, ra­conter vos péchés, de la même manière que vous feriez le récit d'une histoire : vous lirez dans un livre quelques prières, ou vous en ferez quelques autres pendant un certain temps. Moyennant cela, tout sera dit, vous irez votre train ordinaire ; vous ferez ce que vous avez fait, vous vivrez comme de coutume, l'on vous a vu dans les jeux et les cabarets, l'on vous y reverra ; l'on vous a trouvé dans la danse et les bals, l'on vous y retrouvera : ainsi de tout le reste. Les pâques prochaines, vous répé­terez la même chose. Ainsi vous ferez ce commerce jus­qu'à la mort : c'est-à-dire, que le sacrement de Péni­tence, où Dieu semble oublier sa justice pour ne mani­fester que sa miséricorde, ne sera plus pour vous qu'un jeu ou un amusement ! Vous sentez très bien, mon ami, que si vos confessions n'ont rien de mieux, vous pouvez très bien conclure qu'elles ne valent rien, pour ne pas dire autre chose.

 

II. – Mais pour vous convaincre davantage, examinons la chose de plus près. Pour faire une bonne confession, qui puisse nous réconcilier avec Dieu, il faut détester nos péchés de tout notre cœur, non parce que nous sommes obligés de dire au prêtre des choses que nous voudrions pouvoir nous cacher à nous-mêmes ; mais il faut nous repentir d'avoir offensé un Dieu si bon, d'être resté si longtemps dans le péché, d'avoir méprisé toutes ses grâces par lesquelles il nous sollicitait d'en sortir. Voilà, M.F., ce qui doit faire couler nos larmes et bri­ser notre cœur. Dites-moi, mon ami, si vous aviez cette véritable douleur, ne vous empresseriez-vous pas de réparer le mal qui en est la cause et de vite rentrer en grâce avec Dieu ? Que diriez-vous d'un homme qui, mal à propos, se serait brouillé avec son ami, mais qui, reconnaissant sa faute, s'en repent de suite ; ne cher­chera-t-il pas la manière de se réconcilier ? Si son ami fait quelques démarches auprès de lui pour cela, ne profitera-t-il pas de l'occasion ? Mais au contraire, s'il méprisait tout, n'aur...

Zgłoś jeśli naruszono regulamin