Gilbert B�caud C'�tait moi -------------------------------------------------------------------------------- Celui qu'on appelait le voyou de la plage, Qui vivait tout l'�t� jambes nues, cheveux fous, Qui ne pavait jamais les gaufres ni les glaces, Qui te jetait de l'eau, des algues et des cailloux, C'�tait moi ! Mais qui savait le nom des quatre mille �toiles Et te prenait la main pour mieux te les compter, Qui faisait d'un orage une carte postale En dessinant ton coeur sur le sable mouill�, C'�tait moi, c'�tait moi ! Celui qui se disait professeur de tendresse, Qui se moquait de toi quand tu ne voulais pas, Celui qui se vantait d'avoir eu des princesses Et de se fiancer, mais de n'�pouser pas, Mais qui riait trop fort en ouvrant ton corsage Ou qui ne riait plus en touchant tes genoux, Qui s'endormait tout doux sur ton �paule sage, Qui t'appelait " pas belle " et qui t'aimait beaucoup, C'�tait moi, c'�tait moi ! Celui qui plaisantait, un matin de septembre, En piquant une rose � ton manteau de pluie, Qui te disait " Salut, on allait bien ensemble. " Et n'en a plus dormi ni le jour ni la nuit, Celui qui ne sait plus ni ton nom ni ton �ge, Qui ne sait rien de toi, mais que tu es jolie, Oublie-le ce gar�on qui cr�nait sur la plage Et croyait tout savoir et n'avait rien compris, C'�tait moi, c'�tait moi ! J'avais quinze ans, C'�tait moi !
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